L’heure du dodo

La semaine dernière, une humoriste que j’aime beaucoup demandait, sur Facebook, aux parents leur plus grande difficulté comme parent. Elle a fait un Facebook live sur le sujet qui revenait le plus souvent parmi les réponses reçues, à savoir la routine du dodo.

Cette routine là est un défi pour beaucoup de parents, dont je fais partie. Il arrive régulièrement que je sois seule pour la routine du dodo et avec mes trois lutins de 9 ans, 6 3/4 ans et 18 mois. Je dois concéder que cela relève quand même du challenge d’arriver à coucher tout ce petit monde là en respectant les besoins de chacun.

Voici un portrait de mes lutins et de leur routines du dodo:

Grand lutin est un petit dormeur. Il n’a jamais beaucoup dormi . Il met 45 minutes pour s’endormir, quelle que soit l’heure à laquelle il se couche (sauf exception quand c’est très très tard). L’avantage c’est qu’il est très sage et raisonnable. Il reste donc dans son lit tranquillement en attendant le sommeil. La seule chose c’est que nous devons passer lui faire des bisous toutes les 10-15 minutes jusqu’à ce qu’il s’endorme.

Moyen lutin est notre gros dormeur. Il a toujours beaucoup dormi depuis son jour 1 et s’endort très facilement; dès lors qu’il est assez calme pour se laisser aller (se centrer). Par contre c’est un enfant qui vit un trouble de l’opposition avec provocation (TOP). Ce qui signifie, entre autre, que son immaturité l’empêche d’être raisonnable et de faire sa routine tout seul. Depuis 2 ans, nous avons une routine du dodo avec lui pour l’accompagner à bien s’endormir. Plus il dort facilement, meilleure est sa journée du lendemain (moins d’opposition et plus de capacité à se raisonner). Il se couche, en même temps que grand lutin (ils partagent le même lit à étage), puis nous le laissons 5 minutes tout seul dans son lit. Il doit rester calme et peut jaser avec son frère. Ensuite 1 des 2 parents revient dans la chambre et passe un 10-minutes à ses côtés. Au bout de 10 minutes le parent ressort de la chambre, attend 5 minutes et y retourne. Depuis que nous avons mis en place cette routine, il s’endort, généralement, dans les 5-6 premières minutes du 1er ou du 2ème 10-minutes. Il s’endort donc plus paisiblement que quand nous ne faisions pas la routine et que nous entrions dans des crises majeures.

Nous remercions de tout coeur l’éducatrice spécialisée qui nous a accompagné il y a 2 ans dans la mise en place de cette routine.

Mini-lutine est un hybride de ses frères. Elle n’a que 18 mois, donc on ne sait pas encore comment elle va gérer son dodo quand elle sera assez grande. Par contre ce que nous savons c’est que c’est un bébé qui a besoin d’être rassurée pour le dodo. Il faut dire qu’elle a passé quasiment les 9 premiers mois de sa vie dans le porte-bébé, collée à moi. Donc pour le dodo, elle veut prendre son lait dans son lit, puis ensuite elle a besoin qu’un des parents reste dans sa chambre jusqu’à temps qu’elle s’endorme. Ce qui peut prendre 15 à 45 minutes (parfois plus).

Bref que fait-on quand on est en mode « solo-mom » ou « solo-dad »? Ma stratégie varie, mais en semaine, j’essaie de faire la routine de la lecture du livre avec les 3 lutins puis de donner la responsabilité aux grands de lire ou jaser tranquillement dans leur chambre pendant que je couche leur soeur.

Lorsque je couche mini-lutine, je lui explique que je ne pourrais pas passer trop de temps avec elle car je dois aussi prendre du temps avec ses frères et qu’il faut partager. Il m’est donc arrivé, dernièrement, de sortir de sa chambre en lui expliquant que je revenais après m’être occupée de ses frères. Je l’ai laissée le temps d’aller chanter la chanson du dodo à ses frères et de leur donner le 1er 5 minutes tous seuls. J’y suis retournée ensuite et elle dormait.

Une autre fois j’ai procédé de la même manière et il a fallu que je m’y reprenne à deux fois (naviguer entre la chambre des garçons et la sienne) pour que tout le monde soit calme et s’endorme.

Il n’y a pas de recette miracle pour l’heure du dodo. Il faut juste savoir écouter son instinct (donc enlever nos propres barrières psychologiques), se faire confiance et expliquer aux enfants nos besoins, nos attentes.

Vous, avez vous des recettes qui fonctionnent systématiquement?